INRAP : les archéologues creusent le déficit
L’ Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) assure la détection et l’étude du patrimoine archéologique.
Créé en 2002, l’ INRAP est un établissement public de recherche placé sous la tutelle des ministères de la Culture, de la Communication et de la Recherche.
Il se trouve aujourd’ hui dans une situation financière inquiétante. Le nombre de salariés a doublé en six ans, alors que celui des fouilles n’a pas augmenté.
Pourtant, 20 millions d’euros ont été prélevés sur les crédits du plan de relance en sa faveur. À quoi ont-ils servi ? Un rapport sénatorial d’Yves Gaillard paru en 2005 dénonçait déjà la situation catastrophique de l’établissement public.
Pour faire face au déficit cumulé de 38,5 millions d’euros en 2003, l’ INRAP a bénéficié d’ une subvention de 27 millions d’euros allouée par l’État.
En 2004, l’institut a perçu une avance de trésorerie de 23 millions d’euros et un redéploiement de crédits de 11,5 millions d’euros, qui lui permettent d’atteindre l’équilibre financier. Mais de courte durée. Aujourd’hui sa situation est loin d’être stabilisée. Sa gestion est contestée. Et on dénonce la faible productivité de ses agents.
Le nombre de salariés a doublé en six ans, alors que celui des fouilles n’a pas augmenté. L’ INRAP, c’est 1 953 agents, dont 500 sur le terrain pour réaliser 300 fouilles par an. Pourtant une nouvelle dotation a été votée lors du projet de loi de finances pour 2009, d’un montant de 13,2 millions d’euros.
Source : Le Livre noir des gaspillages de l’ argent public (Mars 2010)
Pour votre information, l’Inrap a été créé par la loi de 2001, modifiée en 2003, sans fond de roulement, ce qui est la base pour toute création d’entreprise. C’est en raison d’un réel manque d’ambition politique (donner à l’établissement les moyens des ambitions fixées par la loi) que l’Inrap s’est vu dotée plusieurs fois de subvention du Ministère de la Culture et de la Communication. Il s’agit juste de réparer un erreur stupide et évidente de débutant.
La situation est très loin d’être catastrophique vu que l’établissement affiche en 2009 5millions de déficit, ce qui est certes important mais inférieur de 1,5millions à la dette contractée en 2008, ce qui montre donc une évolution vers la résorbtion de la dette.
Quant à dire qu’il y a 1953 agents à l’Inrap, dont seulement 500 sur le terrain, c’est une preuve flagrante de votre manque d’information et de votre compétence journalistique. Les 1953 que vous évoqués ne sont pas des agents mais des ETP, Equivalents Temps Pleins, auxquels il faut rajouter 150 ETP en CDA (contrat d’activité), ce qui fait qu’il y a, heureusement, toujours plus d’agents sur le terrain, qu’on appelle des archéologues, que d’agents administratifs, indispensables et réalisant un travail guère facile également, qui permettent de faire fonctionner un établissement public que l’Europe entière nous envie.
Dans l’attente de voir plus de sérieux sur votre site, cordialement, Matthieu Moriamez.
Lu sur le site de l’ Inrap (http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/L-INRAP/Mission/Chiffres-cles/p-272-Chiffres-cles.htm) :
Au 31 décembre 2008 :
1852 personnes en CDI soit 1705,7 ETP
417 personnes en CDD soit 384,80 ETP
L’ Observatoire
Bonjour,
l’INRAP s’appelait… AFAN Association pour les fouilles archéologiques nationales.
Par quel miracle elle est devenue une institution publique?
Bonjour,
l’AFAN était déjà sous contrôle de l’état : ses présidents étaient de haut-fonctionnaires.
Les salariés avaient un statut de droit privé (ce qui était à la limite de la légalité) alors transformé en statut public, ce qui n’en fait pas des fonctionnaires.
Il n’y a aucun miracle là-dedans : cet organisme assure une mission pérenne de service public.