Le 31/03/2011

La répétition des fautes ne diminue pas leur gravité

Chronique de l’Association des Contribuables d’Aubagne. Justifiant le financement d’une flottille pour briser le blocus de Gaza, le Comité d’Etablissement (CE) de la SNCF a fait parvenir, à MM. Mallié, Goasguen, Blum et 13 de leurs collègues, le catalogue abondant, mais « non exhaustif », de ses « actions solidaires » faites selon nous en dehors des […]

Chronique de l’Association des Contribuables d’Aubagne.

Justifiant le financement d’une flottille pour briser le blocus de Gaza, le Comité d’Etablissement (CE) de la SNCF a fait parvenir, à MM. Mallié, Goasguen, Blum et 13 de leurs collègues, le catalogue abondant, mais « non exhaustif », de ses « actions solidaires » faites selon nous en dehors des attributions définies par le Code du Travail.

Ces députés ont reçu également un courrier de M. Pépy, directeur de la SNCF, qui estime d’une part que « son entreprise ne peut pas intervenir dans les décisions de ses comités d’établissements », et d’autre part, que la somme fournie par celui de la PACA au « Mouvement de la Paix » est modique (100 euros).

Cette lettre, insatisfaisante, a fait l’objet d’un nouveau courrier de la part des députés, insistant sur les bases juridiques des comités d’entreprise, selon lesquelles ils sont consultés « sur l’organisation, la gestion et la marche générale de l’entreprise ».

Notre avait déjà fait observer dans un article intitulé « ils osent tout », qu’elle ne voyait rien, ni de près ni de loin, dans les missions qui leur sont dévolues, ce qui justifierait d’armer une «  pour forcer le blocus de Gaza ».

Quant au long courrier du secrétaire du CE, il développe dans deux pages, les actions humanitaires déjà entreprises, considérant  que « sa participation à l’initiative « un pour Gaza » est dans le prolongement de cet engagement. »

Notre association a déjà été confrontée devant la justice administrative à cette rhétorique selon laquelle la répétition des fautes anciennes autorise les fautes présentes. En d’autres termes : « toute tolérance devient à la longue un droit acquis ».

Pour les contribuables :

Le CE de la SNCF est (peut-être ?) libre de développer des actions humanitaires à l’étranger, à condition que, recevant un public de la part d’un Etablissement Public (EPCI), il n’engage pas les contribuables dans un choix partisan au profit d’un belligérant.

Par analogie, nous sommes confortés dans notre position par le jugement du 27 avril 2010 du tribunal administratif de Marseille (Association des contribuables / La Commune de La Penne sur Huveaune), annulant une subvention donnée, précisément à Gaza, considérant que les actions dites d’aide humanitaire « ne sauraient avoir pour objet d’autoriser un conseil municipal à prendre position dans un conflit de nature politique ».

Gabriel Lévy


Publié par Rédaction le 31/03/11

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  • Par CHER, le 01/04/2011

    la subvention attribuée à un comité d’entreprise
    est destinée, a priori, à financer des secteurs d’activités culturelles et sociales destinés uniquement aux salariés (conjoints et enfants)et n’a pas vocation à faire distribuer des aides à connotation politique…

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