Dans une note confidentielle transmise à la justice, la Cour des comptes fait état de ses soupçons de détournement de fonds publics concernant le financement de la Cité du cinéma de Luc Besson.

Le Parisien a été le premier à relayer cette information:  la Cour des comptes soupçonne Luc Besson de détournement de fonds publics avec la Cité du cinéma inaugurée l’année dernière.

EuropaCorp, la société de Luc Besson, a immédiatement démenti via un communiqué: « Nous avons pris connaissance avec beaucoup d’étonnement des allégations avancées par Le Parisien dans son édition en date du 16 novembre 2013. EuropaCorp n’a eu aucune connaissance d’un éventuel rapport de la Cour des comptes. Elle n’a d’ailleurs été interrogée par personne. EuropaCorp est donc très surprise d’apprendre qu’une «note confidentielle» serait sur le bureau de Madame Taubira et s’indigne de cette mise en cause indue. EuropaCorp déplore que cette magnifique réalisation soit prise en otage pour des règlements de compte politique. »

La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) était entrée dans le projet de Luc Besson à condition que lui et son directeur général Christophe Lambert assument l’essentiel des risques jusqu’en 2024.

La Cité du cinéma est installée à la Plaine-Saint-Denis, près de Paris, dans un site de 6,5 hectares comportant des bureaux, 9 plateaux de tournage, des ateliers de décoration, des salles de montage et l’école de cinéma Louis-Lumière. Luc Besson avait pris le risque de racheter à EDF cette ancienne centrale électrique construite en 1933, pour un coût s’élevant à 20 millions d’euros ( incluant la dépollution du site ainsi que le coût des architectes). Vinci et la CDC se sont finalement joints à Besson pour financer son projet de Cité du cinéma.

Luc Besson a vendu le projet de la Cité du cinéma à 2 entités distinctes: une première qui possède et loue les bureaux ( 51 000 m² de bureaux d’une valeur de 140 millions d’euros et gérés par Nef Lumière, la société commune de Vinci Immobilier et de la CDC), et une seconde qui exploite les plateaux de tournage.

Luc Besson est donc contraint de trouver des locataires pour la partie bureaux (sinon EuropaCorp doit verser les loyers à Nef Lumière) et d’attirer les réalisateurs pour qu’ils lui louent les studios de cinéma. A l’heure actuelle, il reste encore 2000 m² vides ( non loués) à la Cité du cinéma.

source: le Figaro