Le 12/08/2009

Remboursement des subventions européennes : avis d’un producteur indépendant

Milo Ternynck, patron des vergers de Séru, à Ribemont, commente la demande de remboursement des aides par Bruxelles. Ce qui le préoccupe en ce moment, ce n’est pas vraiment l’actualité, même si elle est agricole, mais plutôt la croissance de ses fruits. Après le tintamarre déclenché par l’Europe en réclamant le remboursement des subventions perçues […]

Milo Ternynck, patron des vergers de Séru, à Ribemont, commente la de des par Bruxelles.

pac aides europeennes agriculteurs producteurs remboursement bruxellesCe qui le préoccupe en ce moment, ce n’est pas vraiment l’actualité, même si elle est agricole, mais plutôt la de ses . Après le tintamarre déclenché par l’Europe en réclamant le remboursement des subventions perçues depuis 1992 aux légumiers et fruitiers français, Milo Ternynck reste calme.

Depuis 20 ans, en effet, son des vergers de Séru, situé sur la commune de Ribemont, est indépendante. Le remboursement des subventions ne le concerne absolument pas.

Mesure incohérente

« Je n’ai rien à rembourser puisque que je n’ai jamais reçu le moindre centime d’aide de l’Europe. La taille de l’exploitation, le nombre d’arbres sur un territoire n’ont rien à voir avec le versement des subventions », assure le responsable.

En effet, pour percevoir une , il faut s’être rassemblé en « organisation de producteurs (OP) et être au minimum 7 à l’intérieur d’une structure. Ce qui n’est pas mon cas puisque j’ai choisi d’être seul ».

Conclusion, un qui ne possède qu’un ou deux hectares peut avoir à rembourser des subventions ainsi que des arriérés sur 17 ans, dans le cas où il a adhéré à une organisation de .

Le discours de Milo Ternynck est bien rôdé. Et s’il n’est pas directement concerné par le remboursement des subventions, il vole au secours des producteurs concernés.

« Mon frigoriste rentre de Pologne. Là-bas, les subventions de l’Europe s’élèvent à 50 %. De plus, l’État aide à hauteur de 20 % les exploitants. Un fruitier polonais est donc subventionné à 70 % par les . Je pense que c’est une bonne raison de mettre en colère les producteurs français », poursuit l’exploitant.

Après l’épisode du plombier polonais, celui du fruitier serait donc d’ores et déjà dans les cartons.

Cette demande de Bruxelles, il la trouve incohérente et injuste. « Avec l’ de l’Europe, on nous a quasiment forcé à surproduire, les exploitants se sont équipés avec du matériel plus efficace. Le fait est qu’aujourd’hui, on jette des fruits à cause de l’Europe. Mais je pense que le pire est de réclamer de l’ donné à des exploitants, il y a 17 ans ! »

Pour la des subventions

La France est le seul pays, pour l’instant, concerné par cette demande de remboursement de subventions. Pour Milo Ternynck, la du plus fort doit prédominer.
« J’espère que d’ici à 2012, il n’y aura plus aucune subvention ou d’autres aides apportées par l’Europe. Ceux qui ont les reins solides et qui se sont inscrits dans la durée tiendront, les autres passeront à la trappe, c’est la loi du marché. »

Certes, mais il ne faudra pas espérer voir des exploitants tenter de se lancer car, sans un gros apport au départ, ils peuvent baisser le rideau avant même d’avoir débuté leur activité.

source: lunion.presse.fr

Publié par Rédaction le 12/08/09

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