La France souffre de subventionnite aiguë
Un édito de Alain Dumait, directeur de la publication du Cri du Contribuable, daté de février 2007, mais toujours d’actualité !
(…) Nous ne demandons pas la suppression pure et simple, immédiate, de toute subvention publique.
Nous voulons simplement que le bien-fondé de chacune soit démontré… Et qu’elle soit remise en question à chaque fois que des études sérieuses démontrent qu’elle ne sert à rien.
Exemple : la Cour des comptes a démontré dans plusieurs études, que les aides publiques à l’emploi étaient en réalité un frein à l’emploi. C’est beaucoup d’argent (27,3 milliards d’euros en 2005).
Et que dire des subventions à l’agriculture, aux associations, aux syndicats, aux partis politiques ?… Toutes, elles justifient une partie importante des effectifs de la fonction publique : il y aura bientôt plus de fonctionnaires au ministère de l’Agriculture que de paysans sur leurs exploitations !
Et combien de fonctionnaires pour gérer les 6 000 procédures différentes d’aides aux entreprises ? Combien à la CNCCFP, chargés de contrôler l’argent du financement politique ?
Mais il y a plus grave : la subvention tue, presque à coup sûr, l’esprit d’initiative.
Car les qualités qu’il faut déployer pour toucher la prime ne sont pas exactement celles qu’il faut développer pour entreprendre librement, dans les affaires, la vie associative, culturelle ou sociale.
Source : Le Cri du Contribuable n°21 du 15 février 2007