Les responsables de l’association Ch’ti vélo ont rendez-vous ce matin au tribunal de grande instance. À leur sortie, la décision de liquider la structure aura peut-être été prononcée.

On le savait depuis plusieurs mois, Ch’ti vélo allait mal, très mal. Aujourd’hui, l’association créée en 1999 pourrait bien connaître son dernier acte. Étranglée par les dettes (90 000 E il y a sept mois), Ch’ti vélo a également perdu sa subvention municipale de 35 000 E en début d’année. À partir de là, la spirale infernale ne pouvait que s’accélérer. Hier, en fin de matinée, François Noguet, le président de l’association, se refusait à tout commentaire. « Nous ne communiquerons pas du tout jusqu’à la semaine prochaine », se contentait de livrer le responsable.

À la ville, Vinciane Faber, conseillère municipale chargée du développement du vélo, prend acte de la situation. « J’ai pris la décision de stopper la subvention car la convention n’était plus respectée, souligne l’élue. Les horaires ne correspondaient plus à un gardiennage de vélos efficient. Et côté location, la structure manquait tout simplement de bicyclettes. Ch’ti vélo les avait vendues pour la plupart . Enfin, une subvention publique ne peut pas servir à éponger des dettes. Nous ne pouvions pas prendre ce risque.»

Installée entre les deux gares lilloises, l’association offrait la possibilité aux usagers de laisser leur monture sous surveillance. La fin probable de Ch’ti vélo survient en pleine Semaine de la mobilité. Elle arrive également au moment où la métropole lilloise caresse très sérieusement le projet de développer un réseau similaire au Vélib’ parisien. Ch’ti vélo ne sera peut-être plus là pour assister à sa naissance.

source: la Voix du Nord