Subvention de 35 millions pour l’ INES
Jean-Jack Queyranne, président de la Région Rhône-Alpes, affiche de grandes ambitions pour le domaine solaire rhônalpin. En déplacement à l’INES le 23 novembre dernier, il soumettra au vote des élus régionaux l’octroi de 35 millions d’euros pour soutenir la filière photovoltaïque : 25 millions d’euros pour l’INES et 10 millions d’euros pour deux entreprises rhônalpines travaillant sur les produits photovoltaïques du futur.
L’objectif du président est de conforter la première place occupée par la région Rhône-Alpes pour l’énergie solaire en France et de développer son poids à l’international : « Nous sommes au quatrième rang européen aujourd’hui. Notre ambition est de faire de Rhône-Alpes l’une des trois régions leader dans le monde dans le domaine du solaire. » Un objectif repris et soutenu par Jean Therme, directeur du Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) de Grenoble : « Nous devons multiplier par 400 notre potentiel en photovoltaïque. Nous voulons nous positionner au même niveau que nos concurrents allemands et américains. C’est pourquoi nous voulons aujourd’hui franchir une nouvelle étape avec INES 2 et la création d’un « Solar Innovation Campus ». »
Ce « Solar innovation Campus », prévu à l’horison 2013, nécessite une subvention de plus de 100 millions d’euros. L’INES devrait développer encore sa politique de recherche et développement, et voir ses effectifs de chercheurs passer de 200 à 500. Ce projet d’envergure a été retenu parmi les axes du grand emprunt, présenté par Alain Juppé et Michel Rocard. On le retrouve dans l’axe 4 du rapport : « Créer des instituts de recherche technologique dans le domaine des énergies décabonnées », où l’INES est cité en exemple pour avoir montré « qu’il était possible de créer des instituts de recherche technologique de haut niveau faisant le lien entre recherche académique et application industrielle sur des sujets énergétiques d’avenir. »
C’est pour donner le top départ de cette nouvelle étape que Jean-Jack Queyranne est venu visiter l’INES. Si l’INES se développe grâce à ces subventions, les retombées sont immédiates pour la région comme pour le département. En terme d’innovation technologique, certes, mais aussi en terme d’emploi et d’industrie. L’INES 1, lancé en 2005, a eu un impact sur le développement économique régional grâce à la filière solaire. Ainsi, les dirigeants de Photowatt, fabricant de cellules solaires, auraient délocalisé leur entreprise de Bourgoin-Jallieu sans l’effet d’entraînement induit par l’INES. Et cela devrait continuer. Avec la montée en puissance prévue, près de 300 postes de chercheurs seront à pourvoir d’ici 2013 sur le site de Savoie Technolac. Avec 60% de ses partenariats industriels en Rhône-Alpes, le développement de l’institut engendrerait au total près de 600 créations d’emplois directs. Sans compter les emplois indirects qui en découleront. Un véritable enjeu financier et économique pour la Savoie, qui peut se targuer d’être le berceau de la « Solar Valley » française.
source: la-vie-nouvelle.fr